On dit que les indiens d’Amazonie perçoivent plus de trois cents nuances de vert, que certaines tribus Maori distinguent quatre-vingt rouges différents. On dit aussi que les inuits ont sept façons de nommer le blanc de la neige...
La rétine adapte l’homme à son environnement.
Relativement à la capacité qu’ont certains peuples de distinguer certaines couleurs plutôt que d’autres, ce travail s’est axé sur l’environnement chromatique de l’homme moderne et sa propre distinction des couleurs, à savoir l’héritage de l’industrie du métal et du béton : le style international.
L’exposition The colorful world of réunit une série de monochromes réalisés à Paris entre septembre et novembre 2010. Ces monochromes varient selon un protocole rigoureux : refuser de choisir une couleur en particulier, mélanger l’ensemble des couleurs contenues dans les coffrets de pastels à l’huile proposés par des marques de toutes nationalités : Sennelier, Reeves, Mungyo, Koh-i-noor, Caran d’Ache, etc.
Il en résulte, pour chaque coffret amalgamé, un ton moyen dont l’homogénéité dépend du taux et de la qualité des pigments. De ces mélanges absolus émerge une nouvelle palette de couleurs, indéfinissables, qui renvoie à l’esthétique de l’asphalte et fait l’apologie d’une certaine médiocrité.
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