Le partenariat avec le HUB SQUARE, entamé en 2010 avec l'invitation de John Cornu, se poursuit en 2013. Après Carole Rivalin en 2011 et Michaël Viala en 2012, MPVite propose une carte blanche à Perrine Lacroix.
Le travail de Perrine Lacroix, à première vue, est un travail formel. On y voit des constructions in situ, des photographies de chantiers arrêtés, suspendus. Mais à y regarder de plus près, Perrine Lacroix questionne le contexte social, car l'habitat est habité et les humains sont très souvent au centre de son dispositif artistique.
Le bunker intrigue par son histoire et sa présence inaltérable. Evocation, survivance ou stigmate de notre mémoire, quel impact exerce-t-il aujourd'hui dans notre paysage urbain et mental?
Quelle transition opère-t-il en nous? Quelle vague silencieuse?
En Occident, nous sommes attentifs aux événements les plus sonores plutôt qu'aux vagues de fond silencieuses.
À travers ce titre, Perrine Lacroix se réfère à la pensée chinoise, qui selon François Jullien, ne pose pas l'existence d'êtres et d'états bien définies, mais de processus de transformations conduisant le monde dans son ensemble à évoluer, d'une façon plus ou moins progressive, lente et silencieuse.
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